Que you are telling moi?
Pourquoi une politique linguistique sur le lieu de travail n’est pas un luxe, mais une nécessité.
Nous le connaissons tous. Un collaborateur reçoit une consigne et te regarde d’un air interrogateur. « Que you are telling moi ? »
Ce qui semble d’abord un moment amusant peut malheureusement, dans la pratique, mener à des erreurs, à de la frustration, ou même à des situations dangereuses. Sur un lieu de travail multilingue, la communication n’est pas une évidence. Pourtant, elle est essentielle, surtout lorsqu’il s’agit de sécurité.
Table des matières
Une communication claire = un lieu de travail sûr
Imaginez : vous donnez des instructions sur l’utilisation sécurisée d’une machine. Mais l’employé ne comprend pas suffisamment la langue.
Le risque d’un accident du travail augmente alors immédiatement, non seulement pour lui ou pour elle, mais aussi pour les collègues à proximité.
Les barrières linguistiques sont un risque réel, en particulier dans des secteurs tels que la construction, l’agriculture et l’industrie, où une communication claire et directe est essentielle à la sécurité.
Que dit la loi?
La Loi sur le bien-être est claire : en tant qu’employeur, vous êtes tenu de fournir à vos employés des consignes de sécurité claires et compréhensibles.
Cela signifie que la langue ne peut pas devenir un obstacle dans la communication concernant la sécurité, l’utilisation des machines ou les équipements de protection.
En d’autres termes : « je l’ai dit » n’est pas suffisant si l’employé ne le comprend pas.
Problème ou potentiel ?
Le multilinguisme n’est pas nécessairement un problème. Au contraire : dans de nombreuses entreprises, selon le secteur, il peut même constituer un avantage important, avec des effets positifs tels que :
- Plus d’opportunités internationales
- Des relations clients renforcées
- Une plus grande satisfaction des employés
- Une meilleure cohésion entre collègues
- Des compétences interculturelles plus développées
Mais cela reste un exercice d’équilibre, car le multilinguisme peut aussi entraîner :
- Des erreurs ou un travail incomplet (10 %)
- Des sentiments d’exclusion (4 %)
- Des situations dangereuses ou des accidents (1 %)
C’est pourquoi il est essentiel d’aborder consciemment la question de la langue sur le lieu de travail. C’est là qu’entre en jeu une politique linguistique.
Comment mettre en place une politique linguistique ?
Une bonne politique linguistique ne se limite pas à traduire des instructions. C’est une approche réfléchie qui commence par une analyse.
Cartographiez la situation linguistique grâce à une analyse de l’environnement linguistique
- Quelles langues sont parlées au travail ?
- Combien d’employés ont une connaissance limitée du français ?
- Où apparaissent les malentendus ?
- Quels sont les besoins pour l’avenir ?
Assurer une communication claire et multilingue
- Utilisez des pictogrammes et instructions visuelles
- Ajoutez des traductions dans les langues comprises par les employés (p. ex. anglais, néerlandais)
- Utilisez des autocollants ou marquages de casques pour indiquer qui parle quelle langue
Encouragez l’inclusion et l’interaction
- Organisez des duos linguistiques : un collègue francophone et un allophone parlent une heure par semaine en français
- Installez des tables de conversation : lundi anglais, mardi français, mercredi néerlandais
- Offrez aux employés la possibilité d’apprendre à leur rythme via un “coin langue” ou des conseils dans la newsletter
Formez les responsables à :
- un langage simple et clair
- l’évitement du dialecte ou du jargon technique
- une communication patiente et ouverte
Créez un environnement de travail favorable à la diversité linguistique
- Utilisez des phrases courtes et compréhensibles
- Faites preuve de compréhension en cas de malentendu
- Évitez les blagues ou sarcasmes pouvant prêter à confusion
- Encouragez les collègues à s’entraider en matière linguistique
Communication sur chantier ? Établissez des règles.
Dans le secteur de la construction, c’est même obligatoire depuis la CCT du 30 septembre 2019. Il doit y avoir au moins une personne présente sur chaque chantier qui parle une langue nationale ou l’anglais. Pour les grands chantiers, il est même conseillé de prévoir des interprètes ou des chefs de chantier multilingues. Concluez aussi des accords avec les sous-traitants sur l’usage des langues, et envisagez d’utiliser des autocollants ou badges par langue.
Politique linguistique = politique d’avenir
Dans un monde globalisé, le multilinguisme n’est pas une tendance passagère, mais une réalité durable. Les entreprises qui veulent croître investissent dès aujourd’hui dans les compétences linguistiques de demain.
Une politique linguistique n’est donc pas un “plus”. C’est un choix stratégique qui contribue à la sécurité, à la productivité, à la satisfaction — et finalement au SUCCÈS.
Conclusion
La langue sur le lieu de travail concerne bien plus que des consignes. Elle touche à la compréhension, à la sécurité et au lien entre collègues. Et c’est précisément là que Prevom peut vous accompagner.
Que vous commenciez par un coin langue, que vous cherchiez des formations sur le lieu de travail ou que vous souhaitiez mettre en place une politique linguistique complète : nous vous guidons pas à pas.
Car ce n’est qu’en nous comprenant les uns les autres que nous pouvons avancer ensemble.
Besoin de clarté?
Prevom possède l’expertise que vous recherchez.
Nous nous ferons un plaisir de vous informer sur les possibilités qui s’offrent à vous!